Monseigneur Rey appelle les chrétiens du diocèse à se former à la bioéthique

Alors que la période de Carême coïncide avec les états-généraux de la bioéthique, Monseigneur Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon adresse un message à tous les chrétiens du diocèse.

« Chers Amis diocésains,

Il y a tout juste un mois s’ouvraient les états-généraux de la bioéthique sur le thème : « Quel monde voulons-nous pour demain ? ». Comme vous le savez, les questions qui y sont discutées sont de la plus haute importance concernant l’avenir de la médecine, et donc de l’homme : recherche embryonnaire, cellules-souches, dons et transplantations d’organes, intelligence artificielle et robotisation, procréation (PMA et GPA), assistance au suicide, etc.

La Conférence des évêques de France appelle l’attention de chacun de vous sur ces états-généraux. Le conseil permanent a déclaré que « les évêques proposent aux catholiques, ainsi qu’à tous les hommes de bonne volonté, d’apporter leurs contributions par leurs réflexions et leurs témoignages ».

J’aimerais que chacun se saisisse de l’enjeu. L’homme, habité par la transcendance aussi bien que par la soif de savoir et de pouvoir, doit comprendre le bien des recherches scientifiques sans céder aux sirènes de la toute-puissance et du trans-humanisme. Lorsque l’homme se prend pour Dieu, la terre devient rapidement un enfer.

Pour nous Chrétiens, le Carême coïncide avec le déroulement de ces états généraux. Comme efforts de Carême, je vous propose donc cette année deux orientations :

« Il est urgent de promouvoir la culture de la vie, de refuser la « culture du déchet » »

D’abord de prier et de jeûner pour garantir le respect de la vocation séculaire de la médecine, et obtenir la conversion de ceux qui oublient que toute vie est un don de Dieu.
Ensuite, à l’invitation de la conférence des évêques de France, je vous engage à vous former sur les questions bioéthiques actuelles, pour mieux défendre la famille et protéger la vie dans toutes ses dimensions. Face aux cultures de la mort dénoncées par Saint Jean-Paul II, il est urgent de promouvoir la culture de la vie, de refuser la « culture du déchet » (Pape François) et d’appeler tous les membres de l’Église à annoncer courageusement l’Évangile de la vie, dans la continuité des encycliques prophétiques Humanæ Vitaæ, Evangelium Vitæ et Laudato Si’.
Comment se taire alors que la prochaine loi dessinera en partie la société de demain ? Je vous invite donc à vous rendre aux « débats citoyens » organisés dans les grandes villes proches de chez vous (il y en aura entre autres à Marseille, à Toulon et à Nice) pour faire entendre votre voix de chrétien et de citoyen.

Dans ce champ d’action, je tiens à remercier particulièrement les Associations Familiales Catholiques du Var, très impliquées dans toutes les questions liées à la famille auprès des acteurs du monde de la santé, et déterminées à faire inscrire au cœur de ces états généraux la dignité de l’homme, de sa conception à sa mort naturelle.

Nous devons avoir le courage des martyrs pour savoir dire avec les apôtres : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Actes 5, 29) et ne pas nous compromettre avec des pratiques contraires à l’Evangile, même si elles sont reconnues par des lois civiles.

L’Église doit être « le peuple de la vie et le peuple pour la vie » (S. Jean-Paul II) et s’engager pour l’Évangile de la vie. Sainte Térésa de Calcutta et le Professeur Jérôme Lejeune ont été nos modèles en ce XXe siècle : imitons leur courage !

Je vous souhaite un fervent Carême, et vous assure de ma fidèle prière et de ma disponibilité dans le Christ pour le service de son Église.

+ Dominique Rey
Évêque de Fréjus-Toulon

« Si tu veux entrer dans la Vie, observe les commandements » (Mt 19,17)

Prière pour une Bioéthique selon l’Évangile :

« Très Sainte Trinité, Accordez-nous la grâce d’aimer la Vie, de comprendre les enjeux du temps présent et de promouvoir une bioéthique naturelle et morale selon l’Évangile. Éclairez les esprits pour que toute avancée scientifique et technique protège, soigne et fasse grandir l’humanité. Ainsi soit-il. »