« Les soirées de guérison sont comme des hôpitaux de campagne proposés par l’Église »

« Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons » (Mt 10, 8).

 

À l’invitation de Mgr Dominique Rey, plusieurs journées et soirées de guérison se multiplient dans le diocèse. En ce temps de carême, cet appel à la conversion résonne plus profondément encore…

 

Pourquoi proposer des soirées de guérison ?

J’essaie de suivre l’exemple du Christ qui a annoncé la bonne nouvelle en faisant des signes du Salut qui étaient des signes de guérison. Cette guérison a plusieurs aspects. On le voit dans l’évangile : la guérison physique est précédée par la guérison spirituelle, la guérison de l’âme. Car le Christ n’est pas venu annoncer la guérison pour tous, mais le salut pour tous !

 

Quels sont les différents moyens pour recevoir la grâce de Dieu au cours de ces soirées ?

Lors des soirées de guérison, est proposée toute la richesse du dispositif de l’Église pour faire son œuvre de salut. Cela passe d’abord par la charité avec l’accueil et l’écoute de chacun, par la parole de Dieu avec un enseignement, puis par l’Eucharistie qui est le sacrement central du salut et donc de la guérison. L’Eucharistie signifie spécifiquement qu’il y aura un temps d’adoration eucharistique où le Saint-Sacrement sera exposé.

Cela passe aussi par le sacrement de la réconciliation. S’il le souhaite, chacun pourra offrir ses péchés, ses misères au Seigneur grâce à la présence de plusieurs prêtres. Par la prière des frères également, pendant laquelle des laïcs prient pour ceux qui le veulent. Cette prière peut apporter, par la grâce de Dieu, la lumière, la paix, la consolation.

Cela passe pour certains par le ministère de l’exorcisme : une prière de l’Église par rapport à des possessions, des infestations qui rendent des personnes otages des puissances des ténèbres. Enfin par des possibilités d’exercer des charismes que donne l’Église à son Église : des paroles, des inspirations. Toutes ces possibilités sont offertes au cours de ces soirées, aux chrétiens et aux personnes qui sont parfois loin de l’Église.

 

Pourquoi y a-t-il aujourd’hui un retour à ce qui était pratiqué aux premiers temps de l’Évangile ?

Aujourd’hui, il y a une soif de Dieu ! Le mal-être existentiel, le vide intérieur et de grandes misères comme la solitude, les dérives sectaires ou encore l’ésotérisme touchent de nombreuses personnes. L’Église doit proposer des lieux qui soient, comme a dit le pape, des « hôpitaux de campagne » où l’on peut soigner, accueillir et proposer des chemins de résilience.

 

Vous présidez ces soirées dans différentes paroisses du diocèse. Est-ce une invitation pour chaque chrétien à faire vivre les charismes dans l’Église ?

Les charismes sont au cœur de la vie de L’Église. L’Église est là pour les accueillir, les faire fructifier, les décupler, les discerner aussi, car certains peuvent penser avoir des charismes, mais on sait qu’il y a parfois des dangers de manipulation. Il peut y avoir le narcissisme, le culte de l’extraordinaire. Ces charismes, ces dons qui sont donnés aux fidèles, peuvent s’exprimer dans le groupe de prières et sont régulés par l’équipe qui anime pour qu’ils soient au service du témoignage de la foi et de la charité.

 

En ce temps de Carême, ces soirées de guérison lancent-elles un appel particulier à la conversion ?

La guérison n’est pas quelque chose de magique, elle suppose profondément un retour vers Dieu et donc un cheminement. Laisser le Seigneur mettre en nous sa paix, sa consolation rime tout à fait avec le Carême. C’est un appel à se convertir !

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