Jeunes, vous êtes l’espérance de l’Evangile

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Lettre pastorale de monseigneur Dominique Rey (rédigée à la suite de la Marche synodale des jeunes qui a eu lieu en 2005-2006)

Pendant une année, la Marche Synodale des Jeunes a rassemblé à plusieurs reprises des délégués des différentes réalités diocésaines pour réfléchir sur la place des jeunes dans l’Eglise et l’évangélisation du monde de la jeunesse. Les jeunes concernés étaient les lycéens, les étudiants et les jeunes professionnels. Les délégués, jeunes et adultes, représentaient les établissements scolaires catholiques, les aumôneries, les mouvements et services diocésains, les paroisses, les communautés religieuses et les communautés nouvelles.

Au cours de la célébration de la messe des Rameaux à la Castille, qui marquait la clôture de la Marche Synodale, les délégués m’ont fait part de leurs convictions et m’ont communiqué leurs propositions sur la base de 5 thématiques qui avaient été sélectionnées : la vocation, la vie spirituelle, la formation, l’engagement et l’évangélisation.

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Jeunes, vous êtes l’espérance de l’Evangile

Je voudrais exprimer tous mes remerciements à tous ceux qui ont fait l’effort de participer activement à cette réflexion synodale, et en particulier au Bureau de la Pastorale des Jeunes. Elle a été la cheville ouvrière de ce travail. Cette marche synodale ne constitue pas un point d’arrivée, mais un départ pour un nouvel élan missionnaire.

La participation aux rassemblements internationaux (JMJ, pèlerinages) ou diocésains (Push Car, Téotalents…), le travail continu réalisé au quotidien dans le cadre des aumôneries, des écoles et des mouvements, les initiatives prises par les jeunes eux-mêmes et que la Marche Synodale a permis de connaître, soulignent la mobilisation de l’Eglise pour rejoindre les jeunes et corrélativement, les attentes de ceux-ci vis-à-vis de l’Eglise. Les jeunes sont plongés dans un contexte de relativisme moral, d’individualisme du chacun pour soi, de matérialisme pratique, qui les écartent des processus traditionnels de transmission de la foi. A-t-on tiré toutes les conséquences pour la pastorale des jeunes des conditions nouvelles dans lesquelles ceux-ci se trouvent aujourd’hui ? Ils se trouvent en général isolés et démunis face aux graves interrogations que la vie ne manque pas de leur poser : Quel avenir ? Comment se retrouver soi-même ? Sur quoi fonder son existence ?… Mais pour beaucoup, l’Evangile est encore d’actualité, même si tous n’affichent pas une claire appartenance à l’Eglise. Leurs qualités de cœur, leur enthousiasme, leur générosité… sont disponibles pour l’aventure de la foi et le service d’autrui.

Pour une redynamisation de la Pastorale des Jeunes

Attentif à toutes ces attentes spirituelles qui touchent à la question du sens et du vivre ensemble, et en même temps, considérant les efforts déjà entrepris et les propositions qui m’ont été adressées, j’ai retenu dix points d’attention. Ils constituent autant de convictions que de lieux de vigilance pour la redynamisation de la pastorale des jeunes. De quelle manière notre Pastorale prend-elle en charge toutes ces dimensions ? Où se situent nos déficiences ? Qu’avons-nous réussi à mettre en œuvre ? Comment progresser ?

1 – Rencontrer le Christ

« Chers jeunes, l’Eglise a besoin de témoins authentiques pour la nouvelle évangélisation : des hommes et des femmes dont la vie a été transformée par la rencontre avec Jésus, des hommes, des femmes capables de communiquer cette expérience aux autres. L’Eglise a besoin de saints » (Jean-Paul II, son dernier message aux jeunes à l’occasion des JMJ 2005).

Plus que jamais, les jeunes doivent découvrir ou redécouvrir le christianisme comme un appel à la sainteté grâce à une rencontre personnelle avec le Christ, le seul « Saint ». Le contact avec des témoins de la foi, l’expérience de la prière et de l’adoration (écoles de prière et d’adoration), la découverte de la Parole de Dieu… constituent des médiations indispensables pour cette rencontre avec le Christ.

2 – « Evangéliser en éduquant. Eduquer en évangélisant » (Don Bosco)

La pastorale des jeunes veillera à déployer son action en lien avec la pastorale des familles et les lieux éducatifs, en particulier les écoles et les mouvements de jeunesse. En effet, les parents sont les premiers responsables de l’éducation humaine et chrétienne de leurs enfants. L’évolution sociale considérable liée au changement dans les modes de régulation familiale, à l’ébranlement des modèles d’autorité parentale, à la culture de la « virtualité » à l’hégémonie de l’émotivité, au repli sur des relations courtes et chaudes, parfois fusionnelles, à la banalisation de la violence, à la peur de l’altérité… nous invitent à intégrer la transmission de la foi au lent processus de constitution psychologique et affective de la personnalité du jeune. Le Conseil Pastoral des jeunes veillera à travailler en lien étroit avec la pastorale des familles et la pastorale en milieu scolaire.

3 – Promouvoir l’annonce kérygmatique de la foi

L’ignorance religieuse et la disparition d’une culture chrétienne rendent urgente l’annonce directe de la foi. Cette annonce n’est pas « le tout » de l’évangélisation, mais c’est son aspect fondateur. Il faut trouver les lieux d’approche et d’accroche auprès des jeunes, générer ou investir les événements (« pastorale événementielle ») et les lieux où cette annonce est rendue possible, (projet de « snack chrétien » dans le centre de Toulon) et également, former les jeunes à rendre le témoignage de leur vie chrétienne auprès des autres jeunes.

4 – Evangéliser la raison

70 à 75% des jeunes Français disent croire en « quelque chose ». La contestation des vérités de la foi, le refus de tout « dogmatisme », l’ignorance de beaucoup… appellent une catéchèse de la foi. La recherche spirituelle ne peut se réduire à une expression subjective, et à une fuite hors du réel. « Dans un contexte où la religion devient dans une large mesure, un produit de consommation, où l’on choisit ce qui plait, où l’on se compose une religion sur mesure » (Benoît XVI, homélie JMJ à Marienfeld), l’évangélisation de la « religiosité sauvage » requiert tout autant une pastorale de l’initiation qu’une pastorale de l’intelligence. La foi rencontre la raison et vient la sauver (cf. Fides et Ratio). « Dans le christianisme, la rationalité est devenue religion et non plus son adversaire » (Card. Ratzinger). Des propositions adaptées de formation chrétienne (biblique, éthique, anthropologique…) doivent répondre à cette nécessité d’une rencontre entre foi et raison.

5 – Solliciter l’engagement dans le domaine de la solidarité, de l’éducation, de l’action missionnaire

La crainte de s’engager domine des psychologies juvéniles qui sont hésitantes, incertaines et sceptiques sur le sens d’une relation durable. La requête d’être protégé et rassuré prévaut dans une société de zapping et de l’émotivité, où la loi organise l’instabilité des sentiments, et où l’avenir professionnel est problématique (23% des jeunes entre 20 et 25 ans connaissent le chômage et donc la précarité). L’Eglise dispose de « nombreux » créneaux (en particulier son réseau associatif). Il faudrait mieux les valoriser. Dans cette perspective, les dispositions législatives et administratives en faveur du volontariat devront être exploitées.

L’évangélisation doit viser à la transformation de notre société pour plus de justice et de fraternité, en vue de retisser le lien social. Les jeunes sont souvent plus sensibles à la dimension individuelle de la foi. Mais ils doivent aussi être éveillés à devenir acteurs de la transformation de notre société.

6 – Développer des lieux d’écoute et de parole

Nous assistons depuis quelques années à d’importants déplacements dans le remaniement de la personnalité juvénile qui touchent aux représentations de soi et de la vie, au rapport au temps, à la façon d’habiter son corps, ses désirs, d’humaniser ses relations, de gérer ses conflits intérieurs. Tant de jeunes ne trouvent pas à qui se confier alors qu’ils traversent des crises personnelles, familiales, affectives lourdes. Cette écoute s’enracine dans la Parole de Dieu. Elle répond à la quête d’espérance qui traverse le cœur de beaucoup de jeunes. Elle s’inscrit dans le registre de la confiance, de la bienveillance, de la disponibilité, de l’accompagnement dans la durée. Elle peut prendre aussi la forme d’une pastorale du goût, pour susciter un désir spirituel.

Une formation particulière à l’écoute et à l’accompagnement s’avère nécessaire aussi bien pour les prêtres que pour les écoutants et accompagnateurs.

7 – Présenter la radicalité de la vie chrétienne

La proposition de la foi prend le contre-pied des logiques de négociation contractuelle pratiquée dans notre société et que l’on veut importer dans la vie chrétienne et ecclésiale. La foi ne peut se réduire à une démarche « d’ajustement » ou « d’amélioration », en esquivant les ruptures et les conversions auxquelles nous invite l’Evangile. Elle revendique toujours le primat de la grâce. Elle appelle une attitude de « contestation évangélique ».

Le contact avec toutes les formes de vie consacrée est précieux. Le témoignage des prêtres, mais également celui des consacrés qui partagent une vie communautaire en suivant les conseils évangéliques, signifient l’absolu de la foi au service de notre humanité. La rencontre avec les prêtres, les séminaristes et les consacrés peut éveiller une conscience vocationnelle et appeler au don de soi.

8 – Articuler la pastorale des jeunes avec la « pastorale ordinaire »

Le monde des jeunes ne peut pas s’organiser comme un « en soi » ou en parallèle. L’intégration aux activités et aux rassemblements habituels de la communauté paroissiale et du diocèse s’avère indispensable. Il s’agit de remettre les jeunes au cœur de la vie des communautés paroissiales (comme le sont les enfants dans le cercle familial, ou encore à l’instar de Jésus exigeant des disciples que les enfants soient placés au centre). L’enjeu ecclésiologique et missionnaire de ce recentrage est considérable. Ces jeunes sont le signe de la fécondité pastorale des communautés chrétiennes et la condition de leur renouvellement. La pastorale des jeunes doit également être centrée sur la vie sacramentelle de l’Eglise et de la communauté paroissiale.

9 – Accueillir et développer les charismes

L’Esprit suscite dans l’Eglise aujourd’hui et chez les jeunes de nombreux charismes. Qu’ils naissent à l’intérieur de ces nouvelles réalités ecclésiales ou bien dans le cadre des communautés et mouvements déjà existants, ces charismes ont besoin d’être accueillis, accompagnés, régulés, afin de participer à la croissance de l’Eglise et à son rayonnement missionnaire. Les jeunes sont eux-mêmes porteurs d’initiatives et font preuve de créativité. Ils sont une force de propositions. Ils ont besoin d’être encouragés. Leurs projets doivent trouver leur juste place dans la vie des communautés chrétiennes.

10 – Promouvoir une pastorale en direction des arts et de la culture

L’inculturation du christianisme est un des défis majeurs que l’Eglise doit relever, notamment par rapport aux jeunes qui ont accès à une culture post moderne. Le poids du modèle économique du libéralisme, de la mondialisation, des modifications dans le couple et la famille, des représentations de la sexualité, l’impact de la musique, de la télé, du cinéma, de l’internet, influencent et unifient considérablement la mentalité juvénile de la plupart des pays. L’Eglise doit investir ces modes d’expression. Par ce biais, son message peut rejoindre les nouvelles générations, en particulier en utilisant le langage musical. La création envisagée d’un Centre Culturel Chrétien dans notre diocèse devrait favoriser cette rencontre entre l’art et la foi.

Un conseil de la pastorale des jeunes

Création d’un Conseil de la Pastorale des Jeunes (CPJ). Il sera animé par l’actuel Bureau de la Pastorale des Jeunes et présidé par l’évêque. Une partie des membres du Conseil sera élue par les jeunes eux-mêmes. Des membres de ce Conseil de la Pastorale des Jeunes pourront être invités au Conseil Episcopal élargi lorsque les nécessités le requerront.

Ce conseil de la pastorale des jeunes assurera quatre tâches :

1 – Repérer

… les actions entreprises par les communautés (paroissiales, religieuses ou nouvelles), les services et mouvements en direction des jeunes. Cette observation l’amènera aussi à s’intéresser aux évolutions socio-culturelles concernant les jeunes dans notre département (besoins nouveaux, initiatives prises par les collectivités publiques…)

2 – Discerner

Le Conseil pastoral aura pour tâche de relire les actions mises en œuvre, réfléchir sur l’adéquation entre les besoins des jeunes et les propositions pastorales. Le CPJ s’emploiera à mieux appréhender la présence de l’Eglise dans le monde des jeunes. Un nouveau projet pastoral diocésain devra être élaboré afin d’intégrer les propositions qui m’ont été remises au terme de la MSJ. Des modules spécifiques de formation seront proposés aux jeunes et à leurs formateurs, en lien avec le nouveau projet pastoral diocésain.

3 – Coordonner

Les apostolats en direction des jeunes sont parfois dispersés. Les initiatives ont besoin de s’intégrer dans une perspective commune. Les coopérations doivent s’organiser avec le souci de prendre en compte les apports de chacun et de favoriser une spiritualité de communion. La coordination doit s’exercer également avec les autres diocèses, en particulier avec ceux de la province ecclésiastique. Les jeunes ne sont pas un « monde » à part. La pastorale des jeunes doit être articulée aux autres dimensions de la vie de l’Eglise.

4 – Impulser

Le rôle du Conseil pastoral est de soutenir les initiatives prises en direction des jeunes, promouvoir les actions entreprises par les jeunes eux-mêmes, stimuler les communautés chrétiennes à développer une véritable pastorale locale des jeunes, en particulier dans le cadre paroissial ou inter paroissial (et décanal). A l’échelle d’un doyenné ou de plusieurs paroisses, pourra se constituer un « comité jeunes » chargé en particulier de donner un nouvel élan à la pastorale locale suivant les 5 directions qu’évoque le document préparatoire à la Marche Synodale des Jeunes.

Des écoles de vie chrétienne

Faire émerger sur l’ensemble du territoire varois des « écoles de vie chrétienne ».

« L’Eglise est appelée à devenir toujours plus une maison et une école de communion » (Benoît XVI). Ces « tiers-lieux » peuvent prendre des formes diverses, et être habités par des sensibilités différentes. Ils ont en commun de privilégier une forte vie de fraternité, une socialisation de la vie chrétienne. Ils constituent autant « d’écosystèmes » fondés sur la Parole de Dieu, l’écoute mutuelle, le souci missionnaire, l’enracinement ecclésial…

Aumôneries, centres vocationnels, groupes de prière ou de réflexion… existent déjà. D’autres « écoles de vie chrétienne » sont à inventer. Trop de jeunes sont isolés dans l’anonymat. Certaines communautés chrétiennes ne sont pas toujours disposées à les accueillir. Eux-mêmes, ne se risquent pas à faire les pas nécessaires pour s’insérer. La « marche » est parfois trop haute pour que les jeunes se sentent concernés et impliqués à l’intérieur des communautés. L’Eglise a besoin de ces

« Tiers-lieux », lieux intermédiaires entre l’école et la famille, lieux d’apprentissage du vivre ensemble en chrétiens. Il faut favoriser l’éclosion de ces « écoles de vie », les accompagner, en veillant à une saine articulation avec les réalités ecclésiales environnantes.

Toutes ces « écoles de vie chrétienne » peuvent former entre elles un réseau, et de manière fédérative, faire naître une fraternité diocésaine.

Un Centre de Ressources Jeunes

Le service diocésain des Jeunes se dote d’un Centre de Ressources Jeunes. Ce centre est au service des acteurs de la pastorale des jeunes. Il s’appuie sur les moyens de la Curie diocésaine et les divers services diocésains. Il a pour mission :

1 – Informer

Ça et là, beaucoup d’initiatives naissent. La communication interne et externe doit faire circuler l’information, identifier et créer ainsi des synergies utiles. Les nouvelles technologies de la communication, internet, la radio diocésaine, les revues diocésaines (EFT…) mais aussi les autres médias sont autant de vecteurs mobilisables.

2 – Former

En lien avec l’Institut diocésain de formation pastorale mais aussi d’autres instances et organes de formation (mouvements, direction de l’enseignement catholique, formation provinciales ou nationales…) le CRJ mettra à la disposition des paroisses, aumôneries, mouvements et des jeunes eux-mêmes diverses formations : techniques (BAFD), éducatives, missionnaires (Institut missionnaire) des catéchèses fondamentales, des modules d’approfondissement… Certaines formations pourront être décentralisées. Les communautés et mouvements qui souhaiteraient réévaluer et requalifier leur fonctionnement pourront éventuellement bénéficier grâce à des visites sur place, des expertises sur le plan pédagogique ou pastoral.

3 – Mutualiser

Le capital d’expériences et de savoir faire des uns et des autres doit mieux enrichir le travail de chacun. Compte tenu de la modicité de nos ressources, il faut créer des liens, susciter des collaborations indispensables afin de favoriser la communion intra-diocésaine.

Cinq étapes pour une pastorale de la présence et du témoignage

Cinq questions en guise de conclusion

Quelle pédagogie mettre en place pour l’évangélisation des jeunes ? Comment évangéliser les nouvelles générations qui sont dans un autre référentiel, si éloigné du nôtre ? L’épisode de la rencontre avec la Samaritaine (Jn 4) illustre le chemin que le Christ nous invite à parcourir. Cette femme est très adolescente, dans sa sexualité, dans sa représentation du Christ.

Cette rencontre est structurée par 5 étapes :

1ère étape : « Donne-moi à boire » (Jn 4,7)

Jésus met la Samaritaine en situation de donner. L’évangélisation des jeunes appelle de la part de nos communautés une capacité à accueillir ce qu’ils sont, ce qu’ils font. De faire appel à eux. Notre Eglise a-t-elle besoin des jeunes ?

2ème étape : « Seigneur, lui dit la femme, tu n’as rien pour puiser et le puits est profond, d’où aurais-tu donc cette eau vive ? » (Jn 4,11)

Jésus respecte le prétexte « eau » derrière lequel s’abrite la Samaritaine. Elle reste au niveau matériel. La femme et Jésus semblent ne pas se comprendre. Mais Jésus respecte la femme dans le prétexte qu’elle met en avant. Nos communautés rejoignent-elles les jeunes à partir des questions et des problématiques parfois ambiguës qu’ils portent ?

3ème étape : « Va, lui dit Jésus, appelle ton mari » (Jn 4,16)

Jésus met le doigt sur la difficulté de la femme. Elle a eu 5 maris et vit avec un autre homme. Il casse la stratégie de séduction dans laquelle elle commençait à vouloir enfermer Jésus, pour qu’il devienne le « 7ème homme ». Jésus renvoie la femme à son instabilité affective, et à cette question qu’elle n’a pas encore résolue. « Qu’est-ce qu’aimer ? Quelle est la source de l’amour ? » Nos présences ecclésiales et nos propositions pastorales rencontrent-elles les jeunes dans les difficultés qu’ils traversent ? Leur mal être ? Leurs épreuves ?

4ème étape : « L’heure vient, et elle est venue où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité » (Jn 4, 23)

Le dialogue avec la Samaritaine débouche sur une évangélisation explicite. On peut adorer Dieu en Esprit et en Vérité. Jésus donne accès à la connaissance et à l’intimité avec le Dieu vivant et vrai. (Jn 4, 26). Nos démarches pastorales débouchent-elles sur une rencontre personnelle avec le Christ ? Par la prière ? Avec sa Parole ? Dans les sacrements de l’Eglise ?

5ème étape : La femme dit aux gens : « Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait » (Jn 4, 29)

La femme devient apôtre auprès des Samaritains. Jésus rejoint une personne pour qu’à son tour, elle puisse en appeler d’autres. Formons-nous des jeunes missionnaires auprès d’autres jeunes ? Leur donne-t-on les outils et la formation nécessaires pour évangéliser ? Accueillons-nous vraiment leurs charismes en vue de la mission de l’Eglise ?

Ces 5 étapes constituent une grille de relecture pour mieux requalifier la pastorale des jeunes. Les jeunes sont une terre de mission pour l’Eglise.

« L’Eglise a tant de choses à dire aux jeunes, et les jeunes ont tant de choses à dire à l’Eglise », disait Jean-Paul II. Au cours de ce dialogue, les jeunes révèlent l’éternelle jeunesse de l’Eglise. « Ils doivent se sentir accompagnés par l’Eglise » (Jean-Paul II). Ils sont l’espérance de l’Evangile.

+ Dominique Rey
Evêque de Fréjus-Toulon
17 juillet 2006

 


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