Elections : chercher le Bien Commun

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Chercher le Bien Commun

Le Pape François dans un dialogue écrit avec son ami le rabbin Abraham Skorka disait : « Il faut distinguer la politique avec un petit p et le Politique avec un grand P. Les actes d’un homme de religion relèvent de la Politique avec un grand P. L’homme religieux a pour devoir de parler de valeurs, d’une ligne de conduite, de l’éducation, il a droit de s’exprimer si on le lui demande face à une situation sociale donnée… Il a une obligation de défense des valeurs.L’Eglise ne donne pas de consigne de vote ; elle cherche à promouvoir et mettre en œuvre par un véritable débat démocratique, l’organisation sociale et politique la plus à même de favoriser la vie en société dans un esprit de justice et de charité.Tout chrétien est concerné par la vie de la Cité et son devoir est de s’y engager. Comme chrétiens et citoyens nous avons l’obligation morale de réhabiliter la politique au sens noble du terme. En ce sens, voter est un devoir qui incombe aux catholiques.

Quels sont les critères qui peuvent aider à discerner son vote ?  L’Eglise apporte réflexions et débats pour orienter un vote qui doit être émis par chacun, en conscience, dans la recherche du Bien Commun.

La Conférence des évêques de France a publié, en janvier dernier, une Déclaration, « L’Espérance ne déçoit pas », pour aider les fidèles de l’Eglise catholique à saisir les enjeux du prochain scrutin présidentiel.

Nous traversons une crise grave de mal être et d’insécurité. Dans un monde globalisé, les identités s’estompent. Repères anthropologiques bousculés, violences urbaines, incivilités et agressions qui explosent, horizon plein d’incertitudes sur l’après covid ; poids de la précarité, défi de l’immigration, tous ces sujets graves et préoccupants contribuent à inquiéter et déstabiliser. Face à ces profondes difficultés, la parole publique vit une crise majeure et subit défiance et rejet. En raison des promesses non tenues, de l’hystérisation de l’actualité avec un prêt à penser médiatique qui occulte le fond des débats, le règne du sondage sclérose le débat d’idées… Autant de points qui participent à la crise de nos démocraties occidentales.

Dans un tel contexte, l’Eglise rappelle les critères fondamentaux d’humanité que sont la promotion de la vie de la conception à la mort naturelle, le soutien de la famille, la liberté éducative des parents. Soulignons l’importance de nos repères anthropologiques à l’heure où la manipulation et la fabrication du vivant mettent en cause l’humain jusqu’à le marchandiser. Sur tous ces sujets, le bilan de ces dernières années est alarmant. Lois de bioéthique, PMA sans père, fabrication d’embryons chimériques, allongement du délai de l’accès à l’avortement, idéologie du genre qui nie l’altérité des sexes voulu par Dieu, revendication de la GPA ou de l’euthanasie.

Notre société a également besoin d’un respect de l’altérité et du relationnel face à l’atomisation narcissique des modes de vie, que nous constatons à l’occasion de la crise du Covid. Cela nécessite une attention à la précarité, à toutes les formes de fragilité et à la mise en œuvre d’une solidarité effective. La grandeur d’une société se vérifie par le souci qu’elle accorde aux plus vulnérables.

En politique aussi, le catholique est appelé à être un témoin de l’Espérance pascale en ces temps d’incertitudes et d’inquiétude sociétale.

 

Monseigneur Dominique REY

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