Constitutionnalisation du droit à l’avortement : le déni
Editorial du magazine diocésain « La Traversée »
Chers frères et sœurs,
Cruelle ironie en cette veille de Noël de voir l’Assemblée Nationale voter la « constitutionnalisation du droit à l’avortement ». La fête de la Nativité, nous permet de célébrer l’enfant à naître et l’enfant qui vient de naître. Dieu se fait petit enfant, accueilli par ses parents, Marie et Joseph, dans des conditions précaires ; l’étable de Bethléem est à l’image de nos cœurs qui accueillent le Messie avec l’humilité du pêcheur qui se sait indigne. Noël, c’est l’enfant-Dieu, Noël, c’est le nouveau-né, Noël, c’est l’accueil de la vie.
Pourtant, les élus de la Nation portent à nouveau atteinte de la plus dramatique des façons au caractère sacré de la vie. Constitutionnaliser le droit à l’avortement, c’est s’enfoncer dans le déni et ne pas considérer l’évidente humanité d’un être humain en devenir. Les difficultés matérielles et familiales qui peuvent conduire les femmes à avorter, la détresse psychologique de tout avortement, les risques d’allonger toujours plus les délais ou de supprimer la clause de conscience réservée au personnel soignant ne sont pas pris en compte. Le Pape François ne cesse de rappeler ce que notre monde sécularisé a oublié ou plutôt refuse de reconnaitre : « la vie humaine est sacrée et inviolable ». Toute vie vient de Dieu qui nous a fait à son image et à sa ressemblance. Le respect de la vie humaine constitue un fondement anthropologique inviolable pour notre société et ne peut être négocié. Il nous revient d’accompagner les blessures des familles et en particulier la détresse des femmes, en leur proposant une société respectueuse de la vie dès sa conception et jusqu’à sa fin naturelle.
Joyeux et Saint Noël à vous tous et à vos familles !
+ Mgr Dominique Rey