Adoption définitive à l’Assemblée Nationale du projet de loi relatif à la bioéthique : déclaration de Monseigneur Dominique Rey
Les sujets bioéthiques passent et se ressemblent. Les catholiques pourraient avoir la tentation du découragement face à un processus législatif qui semble inéluctable : progressivement, sont balayés tous les repères anthropologiques et éthiques, à propos de la procréation et de la filiation.
Pourtant, une voix, celle du Christ, nous rappelle que la vérité ne se négocie pas ; et que notre devoir de chrétien nous engage à défendre la vie qui est un don de Dieu et qui constitue un pilier fondamental de toute société humaine. Les bouleversements qu’entraînent la nouvelle révision de loi de bioéthique sont profondément graves : procréation médicalement assistée pour toutes les femmes, sans raison médicale ; chimères homme-animal ; embryons transgéniques ; « bébés-médicaments ». Les transgressions éthiques vont toujours plus loin en méprisant le droit de l’enfant à la vie et à pouvoir disposer d’un père et d’une mère. La condition humaine est ainsi remise en cause, la science faisant définitivement plier l’éthique en refusant le respect de la fragilité. Notre société ainsi se déshumanise : l’homme devient un objet, la manipulation du vivant répond à des critères économiques, et suit des revendications individuelles.
Avec l’élargissement de la PMA et son cortège de folies génétiques, ce dernier texte voté par l’Assemblée Nationale fait dériver notre société vers la marchandisation du vivant et la déshumanisation.